Observatoire Offre modérée en fruits d’été

Cet été, il devrait y avoir assez d’abricots, de pêches et de nectarines pour approvisionner les rayons en fruits français tout au long de la saison. Le gel, moins intense qu’en 2021, a fait des dégâts plus localisés et les récoltes attendues se rapprochent du potentiel de production. Les marchés devraient malgré tout rester plutôt dégagés. Au niveau européen en effet, d’après les prévisions du Medfel (1), les volumes s’établissent en dessous de la moyenne des cinq dernières années, même s’ils remontent par rapport à 2021.

En abricot, avec une récolte européenne annoncée de 516 000 t, la baisse est de 8 % par rapport à la moyenne. L’Italie (263 000 t) et la France (130 000 t) retrouvent des volumes proches de leur potentiel. La production reste en revanche inférieure de 20 % en Grèce (64 000 t). En Espagne, où les vergers ont souffert du gel, de la tempête et des pluies du printemps, la baisse atteint 52 % (seulement 59 000 t).

La récolte européenne de pêches et de nectarines remonte légérement par rapport à 2021 pour s’établir à 2,88 Mt, mais reste inférieure de 19 % à la moyenne. Là encore, c’est l’Espagne qui recule le plus avec à peine 900 000 t (- 41 % par rapport à la moyenne). La Grèce (700 000 t), l’Italie (1,08 Mt) et la France (196 000 t) se rapprochent de leur potentiel.

Maintenir les prix

Pour cette campagne, l’objectif des producteurs français est d’arriver à conserver les prix de vente élevés de 2021 afin d’absorber la hausse des coûts. L’an dernier, le prix moyen en rayon s’était établi à 4,10 €/kg en abricot et à 3,36 €/kg en pêche et nectarine, sans que cela réduise les ventes.

Cette année, la baisse du pouvoir d’achat freine la consommation et incite les distributeurs à relancer la guerre des prix entre enseignes. Mais le niveau modéré des récoltes européennes de fruits d’été devrait aider les producteurs à faire valoir leurs coûts.

Frédérique Ehrhard

(1) Rendez-vous d’affaires de la filière fruits et légumes des pays méditerranéens.